DAY 18 : Mardi 11 Aout.
Il faut se lever... misère que c'est dur! La douche fait du bien même si les portes des cabines étaient transparentes. (décidemment je n'oublierai pas cette auberge!) Clotilde descend avec moi pour "petit-déjeuner" et nous savourons notre seule et unique gorgée de lait. (Il y avait deux demi-litres de lait qui se battaient en duel pour le petit-déjeuner de toute l'auberge.) Vexées d'avoir été arnaquées ainsi, nous nous vengeons sur les toasts et la confiture que nous engloutissons à la vitesse de la lumière.
La peau du ventre bien tendue, les yeux plein de larmes, je quitte Galway et les citoyens du monde avec qui j'ai passé une des meilleures soirée/nuit du voyage. Je retrouve à nouveau seule, au bord de la route, le pouce tendu vers l'avenir. L'avenir en question c'est elle :
Elle vient de Galway et parle couramment le français puisqu'elle a ramassé des fruits dans des vergers de France durant sa jeunesse. Elle est vraiment très gentille, et très bavarde mais les 3 heures de sommeil n'étaient vraiment pas suffisantes. J'ai honte mais je m'assoupis, bercée par le son de sa voix. Le destin a voulu qu'elle aille exactement là où j'avais besoin d'être apportée: ce trajet sera donc sans escale. Mais je ne vous ai même pas dit le programme du jour! Je dois retrouver Cathal et sa mère à Westport pour monter le Croagh Patrick ensemble!
Petite explication préliminaire: A la fin de la première semaine du voyage, je me suis retrouvée embêtée du fait que je n'avais trouvé personne pour m'héberger et j'étais encore trop têtue pour aller dans une auberge de jeunesse! Je voulais absolument vivre au maximum avec des Irlandais. J'ai donc lancé un appel sur Facebook afin de savoir si des amis avaient des contacts en Irlande pouvant m'aider. Dans ce genre de situation, je me rends compte que les réseaux sociaux n'ont pas que des mauvais cotés. Beaucoup de personnes ont contacté leurs amis irlandais (au passage j'en profite pour les remercier du fond du cœur!) et Adélaïde Alias (Big Up pour toi Adé!) a pris contact avec une ancienne collègue à sa mère habitant à Dublin. Elle s'appelle Ciara, je ne l'ai toujours pas rencontrée mais elle a agi avec moi comme si nous étions de la même famille et je lui en suis très reconnaissante! Elle m'a mise en contact avec son frère, Cathal, que je retrouve donc aujourd'hui pour randonner à Croagh Patrick.
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Cathal et Mairead. |
Nous faisons donc connaissance le long de la randonnée qui ne fut pas des plus simples! Les pieds constamment parallèles aux tibias et l'impression que les pierres vont débouler et nous faire tomber à chaque pas.
La vue est époustouflante, pas un nuage sur tout le chemin. Puis, arrivés au sommet, nous avons été accueillis par quelques moutons sauvage ainsi qu'une énorme rideaux de nuages. Le brouillard est arrivé exactement au moment où nous avons atteint le sommet. On a du donc s'imaginer nous même la vue!
Après une randonnée magique, ils insistent pour m'offrir le restaurant. Je ne résiste pas à la proposition!
Nous rentrons ensuite chez eux pour le dessert. Mairead me traite comme une princesse et fait attention au moindre détail afin que je me sente au mieux.
Lorsqu'elle me montre la chambre, je suis sur le point de pleurer : une salle de bain rien que pour moi, 3 grandes serviettes propres et encore douces (je n'ai qu'une serviette à main dans mon sac à dos pour me sécher car cela prend moins de place), un lit deux places, de la moquette moelleuse au sol... j'ai l'impression d'être à l'hôtel!
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Ceci est un lit. Qu'est ce que ça m'avait manqué. |